FAQs

La perte d’un parent ou d’un modèle peut être une expérience très difficile et bouleverser beaucoup de
choses dans la vie d’une personne, particulièrement en bas âge. Il est compréhensible de se poser des
questions concernant l’effet du deuil et du manque de modèle sur le développement de notre
personne.
Depuis des décennies, plusieurs recherches ont tenté de démystifier l’origine de l’orientation sexuelle,
et certaines d’entre elles se sont penchées sur l’environnement familial. Jusqu’à maintenant, aucun
consensus n’a pu être établi. En d’autres mots, il est impossible de vérifier l’effet de l’environnement
familial sur l’orientation sexuelle. Les recherches n’ont donc pas été en mesure de prouver que la
perte d’un parent pouvait influencer l’orientation sexuelle.
Question connexe : Est-ce que l’on vient au monde gai, lesbienne ou bisexuel(le)?

Il n’y a pas d’âge pour découvrir son orientation sexuelle, que l’on soit gai, lesbienne, hétéro ou toute
autre orientation. Même si une grande partie des personnes non hétérosexuelles découvrent leur
attirance à la puberté, d’autres la découvrent plus tardivement. Certaines personnes diront avoir
ressenti une différence en bas âge alors que d’autres affirmeront s’être interrogées au sujet de leur
orientation sexuelle à un âge avancé, parfois même après avoir été mariées.
Source : Meglioli, Véronique, Bien vivre son homosexualité au féminin, Ed. Jean-Pierre Deville, 2006

Définition de coming-out selon sos-homophobie.org
« Le coming out désigne l’annonce volontaire d’une orientation sexuelle ou d’une identité de genre à
son entourage.
L’expression « coming out » vient du verbe anglais « to come out », qui signifie « sortir de ».
Mais sortir de quoi ? Du « placard », l’endroit dans lequel on se « planque », où l’on cache son désir,
où l’on se réfugie parce qu’on a peur de ce qui pourrait arriver si l’on révèle qu’on est lesbienne, gay,
bi ou trans. Dans la vie d’une personne, le coming out est un moment très important, une étape
décisive dans l’acceptation de soi. Chacun-e se souvient du jour où il/elle a annoncé à ses parents, à
ses frères et soeurs, à ses amis, à son entourage, qu’il/elle éprouvait un désir pour une personne du
même sexe que le sien.
C’est un acte très courageux, un moment où l’on s’expose, et que l’on est amené à revivre souvent
lorsque l’on parle de soi. Le coming out peut bien se passer, mais parfois il ne se déroule pas aussi
facilement qu’on l’espérait. On ne choisit pas toujours le « bon » moment pour le faire — mais y en a-
t-il vraiment un ? Il faut savoir bien s’entourer pour, au cas où la réaction des personnes ne serait pas
celle attendue, ne pas être seul-e.

Ce qu’on appelle « outing » vient aussi de l’expression « coming out » mais, à la différence de l’acte
volontaire et personnel qu’est le coming out, l’outing désigne l’acte de révéler qu’une personne est
homosexuelle sans son accord. Pour la personne « outée », c’est un acte d’une grande violence, qui
peut l’exposer et la fragiliser. »
Le dévoilement de son orientation sexuelle est une démarche progressive qui est très variable dans le
temps, d’un individu à un autre et certaines personnes devront faire des coming-out tout au long de
leur vie si elle souhaite divulger leur orientation sexuelle ou leur identité de genre aux nouvelle
personnes qu’elles rencontrent. De plus, une personne peut choisir de faire un coming-out dans une
sphère de sa vie (ex. : ami.e.s) et pas dans une autre (ex. : famille).


Source : SOS-homophobie, (s.d.).

Non. Plusieurs recherches ont été menées afin de trouver une explication à l’orientation sexuelle. De
multiples théories ont été avancées, mais il n’y a pas de consensus. Peu importe les théories, on peut
affirmer que l’on ne choisit pas son orientation sexuelle et qu’il n’y a pas de méthodes pour la
changer.
La plupart des personnes gaies, lesbiennes, bisexuelles, pansexuelles ou asexuelles ont le sentiment de
ne pas avoir choisi vers qui elles étaient attirées. Ces personnes étaient plutôt conscientes d’avoir des
sentiments pour une personne du même genre ou de plusieurs genres à un âge précoce. Pour d’autres,
ces sentiments ont évolué et se sont solidifiés à l’adolescence ou à l’âge adulte. Le choix semble être
plutôt de vivre une vie heureuse et équilibrée avec les partenaires de leur choix ou de refouler leurs
sentiments.
Les expériences, l’éducation et les influences peuvent avoir un impact, non sur l’orientation sexuelle,
mais plutôt sur comment la personne va le vivre, l’accepter et en parler.
Source : Interligne. (2021). Mythes et réalités LGBTQ+.
Fondation Émergence, On ne choisit pas son orientation sexuelle – dépliant, Journée internationale
contre l’homophobie, campagne 2007

La découverte de son orientation sexuelle est définitivement une étape importante dans la vie. Dans la
réalité, l’orientation sexuelle s’impose rarement comme une révélation. La prise de conscience de ses
attirances, préférences et sentiments se fait plutôt progressivement. C’est aussi la persistance des
doutes et la permanence des indices qui peuvent mettre sur la voie les personnes en questionnement.
Pour certaines personnes, expérimenter peut aider à confirmer ceux-ci. Ainsi, apprendre à s’écouter,
se fier à ses sentiments et faire confiance à son ressenti représentent des attitudes qui favorisent la
découverte de son orientation sexuelle.
Sources : Meglioli, Véronique, Bien vivre son homosexualité au féminin, Ed. Jean-Pierre Deville, 2006
Ministère de la Santé et des Services sociaux en collaboration avec le CLSC des Faubourgs de
Montréal, Bien vivre son orientation sexuelle – Les hommes et l’homosexualité, 1999

L’acceptation de son orientation sexuelle autre qu’hétérosexuelle est une démarche progressive et
personnelle qui est très variable dans le temps. Plusieurs étapes caractérisent ce processus
d’acceptation, et chaque personne réalise son cheminement à son rythme, soit en fonction de sa
personnalité, de son histoire, de son milieu de vie, de son âge, etc. Le processus est unique et flexible
pour chaque personne. À ce sujet, voici les étapes du processus de cheminement au niveau de
l’orientation sexuelle proposés par Demczuk, Dorais, Peers et Ryan. Rappelons qu’elles ne seront pas
vécues par toutes les personnes en questionnement ni dans cet ordre en particulier :
Questionnement sur son orientation sexuelle : Les personnes commencent à se demander si elles ne
seraient pas différentes des autres et elles ressentent peut-être un sentiment d’isolement face à ces
questionnements. Elle peut s’informer en cachette, mais n’en parlera pas nécessairement avec ses
proches. Il peut y avoir des sentiments de culpabilité, de honte ou des pensées suicidaires.
Reconnaissance de ses attirances : les personnes commencent à reconnaître leur attirance envers des
personnes du même genre qu’elles ou de plusieurs genres. Il peut y avoir un conflit entre l’image de
soi et ce que la société attend d’elles. Elles peuvent vivre de l’homophobie intériorisée (rejeter son
orientation sexuelle) et se sentir marginalisées.
Exploration des possibilités : les personnes vont explorer différentes relations sociales, sexuelles ou
amoureuses possibles. Elles vont commencer à socialiser avec d’autres personnes de la communauté
LGBTQ+ en voulant trouver une communauté d’appartenance qui leur ressemble. Il peut y avoir des
épisodes dépressifs ou des idées suicidaires puisque ces personnes tentent de s’affirmer dans un
contexte social plus ou moins homophobe.
Acceptation relative de son orientation sexuelle : Les personnes sont prêtes à accepter leur
orientation sexuelle et développent des relations amoureuses ou sexuelles avec un.e partenaire de leur
choix. Elles peuvent participer à des activités communautaires de la communauté LGBTQ+. Il peut y
avoir un rejet de la part de certain.e.s ami.e.s ou des membres de la famille.
Valorisation de son orientation sexuelle : Les personnes voient leur orientation sexuelle comme
positive et saine.
Intégration de son orientation sexuelle : Les personnes se sentent bien avec leur sexualité et celle des
autres. Elles poursuivent leur développement personnel sur autre chose que leur orientation sexuelle.
Elles vont peut-être chercher des relations de couple stables. Il peut y avoir une réconciliation avec les
proches. Il est quand même toujours possible de vivre de la discrimination dans la vie sociale et
professionnelle.

Source: PRISME, (s.d.). Sortie/coming-out.

Pour le savoir, tu dois te fier à ce que tu ressens envers les femmes. Ainsi, apprendre à s’écouter, se
fier à ses sentiments et faire confiance à son ressenti représentent des attitudes qui favorisent la
découverte de son orientation sexuelle. Voici une définition qui pourra te guider: Une lesbienne est
une femme qui éprouve de l’attirance physique et/ou émotionnelle pour les femmes. Cette identité
inclut aussi les personnes non-binaires et certaines personnes non-binaires vont s’identifier comme
lesbiennes
On a besoin d’une période variable de temps pour le savoir. Chaque personne a son rythme de
découverte de son orientation sexuelle. Certaines le sauront rapidement et d’autres auront besoin de
temps. Parfois, on le sait par ce que l’on ressent en présence d’autres femmes ou de représentations
féminines par le biais de divers médias. D’autres fois, on a besoin de vérifier par une expérience
concrète ce que l’on ressent.
Enfin, la réponse viendra de ton intérieur; ceux qui prétendent le savoir pour toi font erreur; seulement
toi pourra le confirmer.

Non, il s’agit de stéréotypes. Les gens présument que les couples de même sexe imitent la dynamique
présumée des relations de couples hétérosexuels. On ne trouve pas de division sexuelle des rôles chez
les couples gais et lesbiens. De plus, les rôles de genre tendent à moins exister dans les couples
hétérosexuels.
En fait, les personnes gais et les personnes lesbiennes adoptent des traits et des formes de relation au-
delà des rôles traditionnels dictés par la société. Par conséquent, les rôles et les tâches chez les couples
homosexuels sont assumés indistinctement par les deux partenaires, selon leurs aptitudes, goûts et
préférences.
Source : Ministère de la Santé et des Services sociaux en collaboration avec le CLSC des Faubourgs
de Montréal, Bien vivre son orientation sexuelle – Les hommes et l’homosexualité, 1999.

Pas nécessairement. C’est une question personnelle, et personne ne peut t’obliger à faire un
dévoilement. De faire ton coming out ou non est une décision qui t’appartient, comme le moment de
celui-ci, à qui tu fais le dévoilement ainsi que comment. Certaines choses à considérer sont ta volonté
de faire ton coming out, le soutien qui t’es disponible et si tu crois que cela pourrait mettre ta sécurité
à risque.
Il s’avère toutefois intéressant de préciser que, pour plusieurs personnes non-hétérosexuelles,
l’affirmation de leur orientation sexuelle peut représenter un point tournant dans leur vie, voire un
geste libérateur d’une grande importance leur ayant permis de mieux accepter leur orientation sexuelle
et leur identité. Un dévoilement met fin au stress lié au fait de devoir cacher une partie de soi et
permet d’être plus authentique avec son entourage.
Source: Coming Out : A Handbook For LGBTQ Young People. Trevor Project
Coming Out For Lesbian, Gay &n Bisexual Youth. LGBT Family Coalition

Lorsque l’on aborde la question de l’homosexualité chez l’homme, certaines personnes ont tendance à
ne considérer que la dimension sexuelle, comme si la sexualité pouvait à elle seule définir l’individu
et son orientation sexuelle. Pourtant, les relations amoureuses entre hommes, comme toutes les autres
relations amoureuses, comportent diverses facettes, affectives, émotionnelles, sexuelles, sociales et
économiques. Il s’avère donc important de ne pas réduire leurs comportements à de simples pratiques
sexuelles.

Source : Ministère de la Santé et des Services sociaux en collaboration avec le CLSC des Faubourgs
de Montréal, Bien vivre son orientation sexuelle – Les hommes et l’homosexualité, 1999.

Tout à fait. Pour certaines personnes, l’attirance sexuelle est indéniablement liée à l’amour, et l’un
n’est pas possible sans l’autre. Pour d’autres personnes, l’attirance émotionnelle et l’attirance sexuelle
sont deux concepts différents. Les préférences au niveau de la sexualité ne sont donc pas toujours en
concordance avec les préférences amoureuses. Dans cette optique, il est possible d’avoir de l’attirance
physique ou sexuelle envers un genre et une attirance émotionnelle envers un autre. C’est pour cela
que parfois on peut faire la différence entre orientation sexuelle et orientation romantique (voir
question sur l’orientation sexuelle et romantique).

Plusieurs chercheurs ont voulu trouver une explication à l’homosexualité. Ainsi, depuis plusieurs
siècles, un nombre impressionnant d’études ont été menées dans le but de déterminer si
l’homosexualité est innée ou acquise. De multiples théories ont été avancées, mais il n’y a toujours
pas de consensus. En d’autres mots, aucune de ces théories n’a été en mesure d’expliquer pourquoi
certaines personnes sont homosexuelles et d’autres non.
Nous devons toutefois nous interroger sur la pertinence d’une telle question. En fait, pourquoi
s’attarder autant à la question portant sur les origines de l’homosexualité? Après tout, les personnes
hétérosexuelles ne se demandent pas pourquoi elles sont hétérosexuelles. Plusieurs chercheurs croient
que la question pose intrinsèquement un problème car, trop souvent, elle cache en toile de fond la
croyance à l’effet que l’homosexualité est anormale. Pourtant, la diversité des orientations sexuelles
est normale, et son expression peut prendre bien des formes. Enfin, peu importe les théories, on peut
affirmer qu’il y a consensus sur le fait que l’on ne choisit pas son orientation sexuelle et qu’il n’y a
pas de méthodes pour la changer.

Pas nécessairement. Il faut se rappeler que la bisexualité est une orientation sexuelle à part entière qui
mérite d’être reconnue pour ce qu’elle est. Les personnes bisexuelles font face malheureusement a
beaucoup de préjugés, autant dans la société en général que dans la communauté LGBTQ+, dont le
fait que la bisexualité serait une phase et que ces personnes n’arriveraient pas à se décider sur leur
orientation sexuelle.
C’est évidemment totalement faux. La bisexualité, tout comme l’homosexualité et l’hétérosexualité,
se place sur une multitude de sexualités où les personnes bisexuelles sont plus ou moins attirées par
deux ou plusieurs genres. Il peut donc arriver qu’une personne bisexuelle ait une préférence pour un
genre, cela ne veut pas dire qu’elle transitionne vers une orientation sexuelle ou une autre. « Notons
que l’hétérosexualité peut également être une étape d’un questionnement sur son orientation sexuelle,
mais on ne remet pas en question sa validité pour autant! »
Par contre, la bisexualité peut parfois être transitoire chez certains individus qui se posent des
questions sur leur orientation sexuelle, bien que ce ne soit pas tous les individus en questionnement
qui sont pour autant bisexuels.


Source : Ministère de la Santé et des Services sociaux en collaboration avec le CLSC des Faubourgs de
Montréal, Bien vivre son orientation sexuelle – Les femmes et l’homosexualité, 1999, page 7
Dubuc, Dominique (2017). Les mots de la diversité liés au sexe, au genre et à l’orientation sexuelle.

Non, pas nécessairement. Le fait d’utiliser des fantasmes comprenant des personnes de même genre
pour atteindre l’excitation ou l’orgasme n’est pas un élément suffisant pour déterminer l’orientation
sexuelle d’une personne. Les fantasmes résident dans l’imaginaire, mais ne se réalisent pas
nécessairement dans la réalité. Le désir de vivre ses fantasmes dans la réalité, par contre, peut donner
des indices plus clairs quant aux attirances sexuelles. Pour certaines personnes, l’attirance
émotionnelle joue également un rôle important dans l’orientation sexuelle.
Ainsi, c’est en étant à l’écoute de son ressenti physique et émotionnel qu’on peut graduellement
trouver réponse à ses questionnements.

Source: Dictionnaire Larousse. Définition de fantasme
Trevor Project

L’orientation sexuelle n’est pas le résultat d’expériences, mais plutôt une attirance amoureuse et
sexuelle qui n’est pas choisie et qui ne peut pas être changée. Il a été prouvé qu’il n’y a pas de lien
entre le trauma et l’orientation sexuelle. Certaines personnes n’avaient pas questionné leur orientation
sexuelle avant d’avoir vécu une situation d’abus, alors que d’autres savaient déjà qu’iels étaient
LGBTQ+. Dans tous les cas, une agression sexuelle ou une insatisfaction peut avoir un impact sur
comment la personne peut vivre l’intimité, mais ne changera pas vers qui elle est attirée.
Il est vrai que la population LGBTQ+ est fortement touchée par la violence sexuelle. En effet, les
personnes qui s’identifient comme LGBTQ+ plus tard dans leur vie sont plus à risque d’agressions
sexuelles à l’enfance. C’est aussi le cas à l’âge adulte, surtout pour les femmes bisexuelles et
transgenres. Par contre, ce n’est pas la violence sexuelle qui a causé l’orientation sexuelle, mais plutôt
que de faire partie de la communauté LGBTQ+ peut venir avec des difficultés comme de la
stigmatisation et de l’isolement, ce qui rend enfants et adultes plus vulnérables à cette violence.
Source: LGBTQ Youth and Sexual Abuse: Information for Mental Health Professionals. The National Child
Traumatic Stress Network
The Problem with the Belief that Child Sexual Abuse Causes Homosexuality / Bisexuality. PFLAG
Atlanta, 2011.

Non. Une personne gaie ou lesbienne est une personne qui éprouve de l’attirance sexuelle, affective
ou émotionnelle pour les personnes du même genre. Les goûts et les intérêts d’une personne ne sont
pas directement liés à son orientation sexuelle et ne peuvent, en aucun cas, la définir. Il est possible
qu’une personne LGBTQ+ se sente davantage interpellée par des milieux plus inclusifs et par des
romans, des films, des artistes ou des loisirs qui touchent les enjeux d’orientation sexuelle ou
d’identité de genre. Par contre, toutes les personnes qui ont ces mêmes intérêts ne sont pas
nécessairement LGBTQ+.

Non. La croyance à l’effet que tous les hommes gais ont des caractéristiques dites féminines et que
toutes les femmes lesbiennes ont des caractéristiques dites masculines s’avère sans fondement. Il
s’agit ici de stéréotypes et de préjugés. Comme en concluent de nombreuses études, il est impossible
de déterminer l’orientation sexuelle d’une personne à partir de ses tenues vestimentaires ou, encore,
de ses comportements et caractéristiques physiques. Certes, il arrive de rencontrer dans notre
entourage des personnes gaies et lesbiennes qui dérogent des normes associées à la féminité ou à la
masculinité. Cela dit, la réalité est que l’expression de genre varie d’une personne à l’autre, peu
importe l’orientation sexuelle.

Bien que la plupart des relations sexuelles entre femmes soient moins à risque, il n’en demeure pas
moins que la transmission des infections transmissibles sexuellement et par le sang est possible. Ainsi,
la pratique du sécurisexe (digue dentaire et condom sur objets sexuels, par exemple) permet une
meilleure protection de la santé sexuelle. Pour plus de détails sur la santé sexuelle chez les femmes
qui aiment les femmes, nous vous encourageons à consulter la section du site web de la Clinique
médicale l’Actuel dédiée à la santé sexuelle LGBT, qui contient également une rubrique sur la santé
sexuelles des femmes lesbiennes et bisexuelles.
Vidéo:
https://www.youtube.com/watch?v=MgvuDYroGbM&feature=emb_title&ab_channel=CliniquelActu
el

« La pilule du lendemain » fait référence au traitement post-exposition, dit « prophylactique ». Il ne
s’agit pas d’une simple pilule, mais bien d’un traitement d’environ un mois offert aux personnes
venant d’être exposées à une situation à risque avec une personne séropositive (blessure accidentelle
avec un objet souillé de sang, rapport sexuel non protégé, préservatif percé, échange de seringue, etc.).

Pour en savoir plus, nous vous invitons à regarder cette vidéo de la clinique l’Actuel :
Vidéo: https://www.youtube.com/watch?v=oIS4OB3qZo8&ab_channel=CliniquelActuel

Vous pouvez vous rendre dans nos services partenaires (EVT, FAMME , ACS) pour une prise en
charge ou contacter nous directement pour les orientations.

Bien sûr. Ce n’est pas parce que vous vous identifiez comme une personne du sexe opposé que vous
êtes anormale.

La pénétration anale, ou sodomie, est une pratique sexuelle souvent associée au sexe entre hommes.
Cela dit, elle fait partie d’une grande diversité d’autres pratiques sexuelles (comme, entre autres, la
fellation et la masturbation) qu’il est possible d’explorer et de pratiquer, peu importe son orientation
sexuelle. Il est à la discrétion de chaque personne et chaque couple de l’incorporer dans sa sexualité
ou non.


La pénétration anale peut être douloureuse. Il est très important d’être à l’écoute de son partenaire afin
de diminuer les douleurs possibles, et il est préférable de la pratiquer graduellement, c’est-à-dire en
introduisant le pénis en érection, le doigt ou l’objet sexuel petit à petit en respectant les limites de
chacun ou chacune. Il est également primordial d’utiliser le condom associé à un lubrifiant qui
n’altère pas le latex, et de bien laver les jouets sexuels. Les sites Clinique médicale l’Actuel, Portail
VIH/sida du Québec, À deux mains (pour les jeunes de 25 ans et moins) et Rézo Santé (pour hommes)
sont d’excellentes ressources en matière de santé sexuelle et peuvent répondre davantage aux
questions concernant la protection et la sexualité.

Souvent, on entend dire que les personnes homosexuelles, bisexuelles ou pansexuelles sont
anormales, malades, immorales, voire perverses. Il s’agit de préjugés qui renvoi à l’homophobie
systémique véhiculée en société.
L’homosexualité n’est plus considérée comme une maladie mentale, et ce, depuis qu’elle a été rayée,
en 1973, de la liste des pathologies par l’Association psychiatrique des Etats-Unis. Cette décision a
été appliquée, par la suite, par l’Association des psychologues des Etats-Unis, en 1975, ainsi que par
l’Organisation mondiale de la santé en 1993.
Source : Castaneda, Marina, Comprendre l’homosexualité, Des clés, des conseils pour les
homosexuels, leurs familles, leurs thérapeutes, Ed. Robert Laffont, S.A.,Paris, 1999.

Il n’y a pas de bonne ou mauvaise façon de faire son coming out. Tu peux planifier d’avance à qui tu
veux le faire, quand et comment. Commencer par une personne de confiance qui a l’habitude de te
supporter peut faciliter le processus. Tu peux le faire en personne, écrire une lettre, le faire au
téléphone ou toute autre manière de communication qui te convient. Tu peux choisir le moment qui te
semble propice, l’endroit où tu veux le faire et utiliser les mots avec lesquels tu es le plus à l’aise.
Certaines personnes testent leur entourage en parlant de la communauté pour voir leur réaction,
prennent le temps de réfléchir aux réactions possibles et à leurs propres attentes. D’autres personnes
font leur coming out de manière plus spontanée et avec moins de préparation. Encore une fois,
comment tu feras ton dévoilement est une décision qui t’appartient.
Source: Coming Out : A Handbook For LGBTQ Young People. Trevor Project

D’abord, le fait d’aimer un sport ou de le pratiquer n’a rien à voir avec l’orientation sexuelle.
L’orientation sexuelle réfère à une attirance sexuelle et/ou romantique envers des personnes d’un ou
plusieurs genres. Par contre, il existe encore beaucoup de préjugés et d’idées fausses véhiculés à
propos des sports dits traditionnellement « masculins » comme le hockey, le soccer ou le football qui

sont des activités associées à la masculinité et la virilité. Et malheureusement, comme beaucoup de
personnes associent l’homosexualité masculine à la féminité, elles vont penser que c’est impossible
qu’un homme gai joue au hockey. C’est évidemment faux et peu importe l’orientation sexuelle ou le
fait qu’une personne soit plus féminine ou masculine, cela ne l’empêche aucunement de pratiquer un
sport.
Ce qui pose problème dans les sports comme le football est notamment le concept de masculinité
toxique qui se défini comme suit : « […] le regroupement de tous les rôles, caractéristiques ainsi que
les stéréotypes masculins qui sont associés à l’image […] de ce qu’est un “vrai” homme. […] ce
concept illustre un homme comme un être fort, qui ne pleure pas, qui ne partage pas ses émotions ou
sentiments, qui n’a pas de faiblesses, qui doit performer avec les filles et sexuellement, qui ne
demande de l’aide à personne, qui est dominant, qui est agressif pour se faire respecter par ses
collègues, etc. Puis, en fait un jeune homme qui ne respecterait pas ce genre de caractéristiques dans
la culture du football serait alors moins respecté qu’un autre qui serait plus “masculin” étant donné
que la pression est palpable pour qu’un joueur de football soit “homme”. »
Ce genre de culture fait en sorte qu’il est difficile pour les athlètes professionnel.le.s de s’identifier
ouvertement à la communauté LGBTQ+. L’important est de soutenir et d’accepter ces personnes avec
ouverture et respect.


Source: André, Laurianne (2020). La culture toxique du hockey chez les jeunes hommes.

Comme les personnes ne choisissent pas leur orientation sexuelle, il est improbable qu’elles puissent
décider de changer d’orientation sexuelle du jour au lendemain. De plus, les tentatives psychiatriques
et psychologiques de « guérir » les personnes LGBTQ+ n’ont pas réussi à changer l’orientation
sexuelle des personnes. Ces «traitements» peuvent aider à changer temporairement le comportement
sexuel, mais causent également de graves conséquences sur la santé physique et psychologique d’une
personne, notamment la dépression, l’anxiété et des comportements autodestructeurs.
Par contre, l’orientation sexuelle de certaines personnes peut être fluide au cours de leur vie. Par
exemple, une personne bisexuelle peut se sentir plus attirée par un genre pendant un certain temps,
puis être plus attirée par un autre.

Aussi, une personne peut découvrir son orientation sexuelle plus tard dans la vie tout en ayant eu des
relations de couple hétérosexuelles pendant une partie de leur vie. Cela ne veut pas dire qu’elle
n’aimait pas son/sa partenaire ni que son orientation sexuelle a changé.


Source : Interligne. (2021). Mythes et réalités LGBTQ+.
Castaneda, Marina, Comprendre l’homosexualité, Des clés, des conseils pour les homosexuels, leurs
familles, leurs thérapeutes, Ed. Robert Laffont, S.A., Paris, 1999

Oui! L’orientation sexuelle et la façon dont nous choisissons de nous identifier ne sont pas
uniquement dictées par les comportements, mais aussi par le désir et les attirances. L’orientation
sexuelle est auto-identifiée, ce qui veut dire que ton identification t’appartient. Si tu t’identifies
comme une personne bisexuelle, personne ne devrait te questionner ou te remettre en doute parce que
tu n’as pas eu de relation avec une personne du même sexe. C’est le cas pour toutes les autres
orientations sexuelles.
Sources : Fondation Émergence. Lexique
Roberts, Ceri (2012). Can someone really be bi if they haven’t slept with a dude?
Bisexual Resource Centre

La violence basée sur le genre, aussi appelé violence sexiste, concerne tout acte nuisible, discriminant,
à but de faire du mal (mentalement ou physiquement) à une personne en raison de son genre et de son
physique (homme/femme mais aussi homme dit “efféminé”, femme dite “masculine”), de son
orientation sexuelle (homosexuel, bisexuel) ou de son identité de genre (homme qui se sent femme,
femme qui se sent homme).
Le viol — pénétration vaginale, anale ou buccale sans consentement (même superficielle), à
l’aide du pénis ou d’une autre partie du corps. S’applique également à l’insertion sans
consentement d’un objet dans le vagin ou l’anus. Cette définition englobe, sans s’y limiter : le
viol collectif, le viol conjugal, la sodomie et les rapports bucco‐génitaux forcés. Ce type de
VBG n’englobe pas les tentatives de viol, au cours desquelles la pénétration n’a pas lieu.
L’agression sexuelle — toute forme de contact sexuel sans consentement ne débouchant pas
ou ne reposant pas sur un acte de pénétration. Entre autres exemples : les tentatives de viol,
les baisers non désirés, les caresses non désirées et les attouchements non désirés aux seins,
aux parties génitales ou aux fesses, et les mutilations génitales féminines/l’excision. Ce type
de VBG n’englobe pas les viols, caractérisés par un acte de pénétration.
L’agression physique — Violence physique n’étant pas de nature sexuelle. Entre autres
exemples : coups, gifles, strangulation, coupures, bousculades, brûlures, tirs ou usage
d’armes, quelles qu’elles soient, attaques à l’acide ou tout autre acte occasionnant des
douleurs, une gêne ou des blessures. Ce type de VBG n’englobe ni les mutilations génitales
féminines/l’excision, ni les crimes d’honneur.

Le mariage forcé — Mariage d’une personne contre sa volonté.
Le déni de ressources, d’opportunités ou de services — déni de l’accès légitime à des
ressources/actifs économiques ou à des opportunités de subsistance, et à des services
éducatifs, sanitaires ou autres services sociaux. On parle de déni de ressources, d’opportunités
ou de services, par exemple, lorsqu’on empêche une veuve de recevoir un héritage, lorsque
les revenus d’une personne sont confisqués de force par son compagnon intime ou un membre
de sa famille, lorsqu’une femme se voit interdire l’usage des moyens de contraception,
lorsqu’on empêche une fille d’aller à l’école, etc. Ce type de VBG n’englobe pas les
déclarations de pauvreté générale. 6
Les violences psychologiques / émotionnelles — Infliction de douleurs ou de blessures
mentales ou émotionnelles. Entre autres exemples : menaces de violence physique ou
sexuelle, intimidation, humiliation, isolement forcé, poursuite, harcèlement verbal, chantage,
publication de contenus audio-visuels ou écrits sur les réseaux sociaux, internet sans le
consentement de la personne, dans le but de la déniger, attention non souhaitée, remarques,
gestes ou écrits de nature sexuelle et/ou menaçants, destruction de biens précieux, etc.
(source: Le Système de gestion des informations sur la Violence basée sur le genre)

La non-binarité représente les identités de genre autres que la binarité exclusive homme/femme. Les
personnes non-binaires peuvent se sentir comme ni homme ni femme, comme les deux, ou comme
toutes autres combinaisons des deux. La non-binarité inclus les identités en lien avec la fluidité des
genres. Les personnes non-binaires peuvent s’identifier comme trans, selon leur auto-identification.

L’homophobie fait référence à toute attitude ou comportement pouvant mener au rejet et à la
discrimination directe ou indirecte envers les personnes gaies, lesbiennes, bisexuelles, ou de toute
personne dont l’apparence ou le comportement ne se conforme pas aux stéréotypes de la masculinité
ou de la féminité. Le terme homophobie se décline en lesbophobie, biphobie, sérophobie, lorsqu’il fait
référence aux préjugés spécifiques à des sous-groupes comme les personnes lesbiennes, bisexuelles et
séropositives.
Source: Définitions sur la diversité sexuelle et de genre. (2016)

Pas de panique! Si vous avez besoin d’un test de dépistage, nous avons des pairs éducateurs formés
pour vous le faire en se déplaçant vers vous. La référence aussi est envisageable auprès de nos
structures partenaires comme l’ONG Espoir Vie –Togo (EVT) , l’ONG FAMME, L’ONG ACS .
Mais pour d’autre pathologies vous pouvez vous rendre directement dans ses centre pour le traitement
des IST et la consultation proctologique qui est disponible pour l’instant à EVT seulement.

Si vous vous sentez le courage d’en parler, sachez qu’il existe des parajuristes au sein de notre
association qui sont prêts à vous écouter et à prendre notes de tout cela pour ensuite vous donner des
orientations. Nous recensons ce genre de cas afin de justement avoir un dossier assez conséquent pour
faire notre plaidoyer.
Outre cela, nous pouvons vous mettre en contact avec des psychologues de notre association, avec qui
vous pourrez en parler afin de vous soulager. Il est important de ne pas garder de tels événements pour
vous, parce que dès le moment où de tels actes sont commis, cela a des conséquences sur le mental
mais aussi sur la qualité de vie, le bien-être. En parler permet d’aider à s’exprimer sur les situations
vécues, les émotions ressenties, les conseils reçus au moment de l’incident, les séquelles restantes, les
stratégies d’adaptation utilisées pour faire face, afin de trouver des solutions concrètes et
fonctionnelles, de mieux s’adapter mais surtout pour pouvoir passer à autre chose.

Non. Une personne gaie ou lesbienne est une personne qui éprouve de l’attirance sexuelle, affective
ou émotionnelle pour les personnes du même genre. Les goûts et les intérêts d’une personne ne sont
pas directement liés à son orientation sexuelle et ne peuvent, en aucun cas, la définir. Il est possible
qu’une personne LGBTQ+ se sente davantage interpellée par des milieux plus inclusifs et par des
romans, des films, des artistes ou des loisirs qui touchent les enjeux d’orientation sexuelle ou
d’identité de genre. Par contre, toutes les personnes qui ont ces mêmes intérêts ne sont pas
nécessairement LGBTQ+.

Pas du tout, loin de là! vous n’êtes pas la seule personne a éprouvé des sentiments pour des personnes
du même sexe que vous. Ne vous considérez pas comme maudit, mauvais ou toute autre perception
négative. Ne vous sentez pas honteux ni coupable, sachez que ces sentiments sont humains et
normaux. Il existe de nombreuses personnes dans votre cas.

Il n’est jamais facile d’avoir des questionnements sur soi, et cela peut être d’autant plus difficile
lorsque ces questionnements touchent la sexualité. Il est fréquent de sentir de la solitude face à notre
situation. En réalité, peu importe l’âge, il est fort commun de se questionner par rapport à l’orientation
sexuelle.
Il n’y a pas de règles concernant la découverte de son orientation sexuelle. Certaines personnes disent
avoir toujours eu une attirance envers le même genre, alors que d’autres découvrent cette attirance
plus tard, à la suite d’expériences ou de questionnements. D’autres personnes vont également vivre
des expériences avec le même genre sans pour autant se considérer comme une personne non-
hétérosexuelle. Oui, il est donc possible de découvrir des attirances pour le même genre plus tard dans
sa vie, et donc remettre en question son orientation sexuelle et son identification à celle-ci.