Glossaire LGBT
Personne qui ne s’identifie à aucun genre. Certaines personnes considèrent qu’elles ont un genre et d’autres non.
Personnes qui ne sont pas LGBT mais qui soutiennent l’égalité de tous.
Personne qui n’éprouve pas d’attirance romantique.
Personne qui n’éprouve pas d’attirance sexuelle, ou rarement, ce qui ne l’empêche pas de pouvoir être attiré-e physiquement ou intellectuellement par d’autres personnes. Les personnes asexuelles sont souvent confrontées à de nombreuses pressions sexuelles non désirées.
Décision prise par le/la médecin à la naissance de l’enfant, après observation des organes génitaux du bébé, de cocher la case M (sexe masculin) ou F (sexe féminin) sur l’acte de naissance. L’assignation de la mention du sexe est obligatoire en France.
Attirance sexuelle pour les deux genres
Intervention chirurgicale qui consiste à changer de sexe, non seulement dans l’apparence physique, mais aussi en ce qui concerne les organes génitaux. Parfois également appelée « Affirmation de genre », cette opération peut être pratiquée sur des adultes partout en Europe.
Personne dont l’identité de genre correspond au genre assigné à la naissance.
Terme utilisé pour décrire des lesbiennes, des gays ou des bisexuels qui n’ont pas dévoilé leur orientation sexuelle. Cette affirmation peut être totale ou partielle.
Processus de publiciser, révéler son identité sexuelle et/ou de genre. Souvent considéré à tort comme un événement ponctuel, cette démarche peut se faire à plusieurs moments d’une vie. Les personnes peuvent faire leur coming-out dès l’enfance, à l’adolescence, dans la vie adulte, ou à la retraite…ou jamais. Le coming-out n’est pas un passage systématique
Crime motivé par des préjugés. Dans la plupart des états européens, ils incluent l’homophobie et la transphobie.
Le sentiment que son genre est différent de son sexe à la naissance.
Attitude ou comportement masculin affecté; un stéréotype homosexuel.
Différentes manières dont les personnes expriment leur identité de genre (l’apparence). Cela peut être de façon plutôt féminine, plutôt masculine, plutôt androgyne. On parle ici des manières de se vêtir, de se mouvoir, de se maquiller (ou non), de parler, de porter tel ou tel attribut physique (pilosité, chevelure etc). Identité et expression de genre ne sont donc pas à confondre.
Emprunté de l’anglais. Se dit d’un homme qui est attiré romantiquement et/ou sexuellement par les hommes. Fait généralement référence aux hommes homosexuels, mais est parfois utilisé pour désigner également les lesbiennes.
Construction socio-culturelle utilisée pour classer une personne comme un homme, une femme ou une autre identité (non-binaire par exemple). Fondamentalement différente du sexe qui lui est attribué à la naissance. Le genre s’exprime lui au travers de l’identité de genre.
Comportement agressif répété avec pour intention de blesser quelqu’un. Cela peut être physique, mental et/ou émotionnel. Il n’y a pas que les LGBT qui sont harcelés pour raisons homophobes ou transphobes, bien que ce soient ces harcèlements les plus répandus dans les pays européens.
Idée selon laquelle toute personne est hétérosexuelle et que l’hétérosexualité est la norme. Hétérosexisme institutionnalisé (n.) signifie que l’hétérosexisme est enraciné et systématique ; cela provoque un sentiment d’isolation et d’invisibilité des LGB. Hétéronormativité (n.) suppose que tout le monde est blanc, valide, jeune, de classe moyenne, hétérosexuel, homme et chrétien. Les autres sont « différents » et peuvent être source de difficultés.
Personne attirée exclusivement ou presque exclusivement par une personne de sexe ou de genre opposé au sien. L’hétérosexualité s’inscrit dans un schéma binaire homme-femme. Notez qu’une personne trans peut être hétérosexuelle.
Peur irrationnelle, haine, intolérance ou préjugés envers les personnes LGB. Elle peut être manifestée par une maltraitance verbale, émotionnelle, physique ou sexuelle envers les gens LGB. Regroupe les attitudes négatives pouvant mener à la discrimination voire la persécution d’une personne ou d’un groupe de personnes en fonction d’une homo-bisexualité réelle ou perçue : rejet, harcèlement, moqueries, insultes, violences physiques, psychologiques, violences sexuelles, discriminations quant à l’accès à l’éducation, à l’emploi, au logement, à certains espaces, à certaines activités. L’homophobie peut affecter toute personne dont l’apparence ou le comportement ne se conforment pas aux stéréotypes de genre. On peut aussi utiliser le terme LGBT-phobie.
Signifie que l’homophobie est bien enracinée et systématique.
Cela fait référence à la haine que portent les LGB envers leur propre groupe, étant homophobes eux-mêmes.
Attirance amoureuse et/ou sexuelle plus ou moins exclusive d’une personne pour les personnes du même genre.
Manière dont la personne se définit, s’identifie. Cela peut inclure son apparence physique, son habillement, sa coiffure, sa voix, son langage corporel, son comportement, le pronom et le prénom choisi.
L’identité de genre peut donc être différente du genre assigné à la naissance par le médecin (= sexe assigné à la naissance). Parfois, le genre auquel la personne s’identifie ne correspond pas au genre qu’on lui a assigné à la naissance et dans lequel elle a été éduquée. C’est le cas pour les personnes transgenres, agenres, non-binaires par exemple.
Les rôles de genre peuvent être à l’origine de certains stéréotypes culturels ou sociaux en lien avec ce que les comportements dits féminins ou masculins sont supposés être. On peut être « non conforme » aux stéréotypes du genre auquel on se ressent appartenir sans être trans, c’est à dire sans que son identité de genre soit différente du genre assigné à la naissance (autrement dit, être un homme assigné homme à la naissance mais dont les comportements sont jugés féminins dans la société dans laquelle on vit).
Lorsque l’identité de genre correspond au genre assigné à la naissance, on parle de personnes cisgenres. Les personnes homosexuelles (gays, lesbiennes) ou bisexuelles comme les personnes hétérosexuelles peuvent être cisgenres ou transgenres. L’identité de genre n’a pas de lien avec l’orientation sexuelle.
Personne née avec des caractéristiques sexuelles (telles que les chromosomes, les organes génitaux ou la structure hormonale) ne correspondant pas aux définitions binaires des corps masculins ou féminins. L’inter-sexuation n’est ni une orientation sexuelle ni une identité de genre.
Femme attirée romantiquement et/ou sexuellement par les femmes.
Différente de la gay-phobie car elle attaque les lesbiennes sur deux fronts : le fait d’être lesbienne et le fait d’être une femme. La lesbophobie est donc une combinaison d’homophobie et de sexisme.
Sigle utilisé pour Lesbienne, Gay, Bisexuel-le, Trans(ou transgenre), Queer, Intersexe, Asexuel-le. Terme général souvent utilisé pour désigner la communauté dans son ensemble. Le « Q » peut également signifier « interrogation/questioning » pour les personnes en questionnement. « + » est destiné à inclure toutes les personnes qui s’identifient différemment des autres lettres.
Utiliser volontairement ou non un pronom ou un genre ne correspondant pas à l’identité de genre d’une personne.
Terme englobant différentes identités de genres qui sortent de la binarité homme-femme. La personne non-binaire peut s’identifier à la fois comme homme et femme, ou encore à ni l’un ni l’autre. En général, les personnes non-binaires préfèrent souvent qu’on utilise des pronoms neutres pour s’adresser à elles.
Attirance romantique ou absence d’attirance romantique (on est alors aromantique) envers une personne. A ne pas confondre avec l’orientation sexuelle. On peut être attiré-e romantiquement par une personne tout en étant asexuel.le.
Attirance sexuelle ou absence d’attirance sexuelle envers une personne. On peut être hétérosexuel-le, homosexuel-le (gay, lesbienne), bisexuel-le, asexuel-le. Il ne faut pas confondre genre et orientation sexuelle. Par exemple, pour une personne cisgenre comme pour une personne transgenre, son orientation sexuelle peut être hétérosexuelle, homosexuelle, lesbienne, bisexuelle, pansexuelle ou asexuelle.
Révéler l’orientation sexuelle ou/et l’identité de genre d’une personne LGBTQI+ sans son consentement explicite. L’outing peut exposer ces personnes à des situations très embarrassantes voire dangereuses. Il ne faut forcer personne à faire son coming-out : la personne concernée le fera en son propre temps si elle le souhaite, et il faut respecter ce choix.
Personne attirée sexuellement ou romantiquement par une personne sans regard ou préférence au niveau du genre, qu’elle s’identifie comme femme, homme, trans, sans genre, non-binaire ou autre.
Prénom reçu à la naissance.
Prénom par lequel une personne désire être appelée dans la vie courante.
Sentiment de satisfaction et d’estime de soi ressenti par une personne quant à son orientation sexuelle ou son identité de genre.
Pronom personnel choisi par une personne et qui s’accorde avec son identité de genre : il/elle/iel/al etc.
Il désigne des personnes dont le sexe, le genre, l’identité et/ou expression de genre diffère des attentes de la société, est considérée comme « non conforme, non traditionnelle ».
Ce terme définit donc toutes les lettres du sigle LGBTQIA+.
Terme désignant une personne en questionnement et en cours d’exploration sur son identité de genre, son orientation sexuelle.
Correspond au sexe dit « biologique » comme les critères chromosomiques et l’apparence des organes génitaux, soit à l’échographie, soit à la naissance. Dans la plupart des pays, l’apparence des organes génitaux est utilisée pour déterminer à la naissance si on est dans la catégorie « homme » ou « femme ». C’est ce que l’on appelle le genre assigné à la naissance.
« On ne naît pas femme, on le devient : aucun destin biologique, psychique, économique ne définit la figure que revêt au sein de la société la femelle humaine : c'est l'ensemble de la société qui élabore ce produit intermédiaire entre l'homme et le castrat qu'on qualifie de féminin » (Simone de Beauvoir, 1949)
La socialisation de genre englobe tous les processus par lesquels nous sommes tous assignés depuis notre naissance à une classe de sexe, nous poussant à apprendre à nous comporter, à sentir et à penser selon les formes socialement associées à notre sexe biologique et à « voir » le monde au prisme de la différence des sexes. Ces processus continuent tout au long de notre vie, forgeant un peu plus notre vision genrée. C’est par exemple tous les processus consistant à rendre les filles plus “sensibles” et portées
Notion ou image courante d’une personne ou d’un groupe, basée sur une simplification excessive de certains comportements ou traits observés. Généralement les stéréotypes sont négatifs. Les enfants se conforment généralement facilement aux stéréotypes concernant les genres.
Personne qui vit selon le sexe/genre différent de son sexe/genre de naissance mais qui n’a pas subi de changement physique de sexe.
Identité de genre des personnes trans.
Période de temps pendant laquelle les transformations psycho-sociales et corporelles sont les plus marquées chez une personne qui a entrepris de changer de rôle social (par exemple, vivre « en femme ») et/ou modifier son apparence physique (par exemple épilation, prise d’hormones, chirurgie génitale).
La transition peut s’opérer à trois niveaux : social, médical, légal. Une personne trans peut choisir de ne s’occuper que d’un niveau, ou deux, ou trois ou aucun. Les parcours des personnes trans sont tous différents et la transition médicale comme légale par exemple n’est pas une obligation.
Correspond à la peur, la discrimination ou la haine irrationnelle des personnes trans, de la communauté trans ou non-binaires. Les comportements transphobes peuvent aller des moqueries envers les personnes trans à l’abus verbal ou insultes, en passant par des actes de violence physique (pouvant être mortelle) ou sexuelle, psychologique, ou encore d’autres formes de discriminations (à l’embauche, au logement, à l’éducation, à l’accès à certains espaces ou à certaines activités).
Terme légal désignant une personne qui se prépare à subir ou qui a déjà subi une opération de réassignation sexuelle. Il peut être offensant de désigner une personne par le terme « transsexuel » (tout comme dire à un gay ou à une lesbienne, qu’il ou elle est « homosexuel(le) ») et l’on devrait toujours identifier une personne par le genre auquel il/elle s’identifie. Cependant, l’usage du mot « transsexuel » en tant qu’adjectif n’est pas dérangeant ; par ex. « statut transsexuel » ou « conférence transsexuelle ».
Personne qui de manière permanente ou occasionnelle présente une expression de genre contraire à son identité de genre habituelle. De manière générale, les travesti-es ne s’identifient pas comme trans, et n’envisagent pas d’entreprendre une transition.
La violence fondée sur le genre désigne tout type d’acte préjudiciable perpétré contre une personne ou un groupe de personnes en raison de leur sexe, de leur genre, de leur orientation sexuelle et/ou de leur identité de genre, réels ou perçus.
La violence fondée sur le genre peut être de nature sexuelle, physique, verbale, psychologique (émotionnelle) ou socioéconomique, et prendre de nombreuses formes, depuis la violence verbale et le discours de haine sur internet jusqu’au viol ou au meurtre. Elle peut être perpétrée par n’importe qui : un conjoint / un.e partenaire actuel.le ou ancien.ne, un membre de la famille, un.e collègue de travail, des camarades de classe, des ami.e.s, une personne inconnue ou encore des personnes qui agissent au nom d’institutions culturelles, religieuses, étatiques ou intraétatiques. La violence fondée sur le genre, comme tout type de violence, est une question de rapports de force. Elle repose sur un sentiment de supériorité et la volonté d’affirmer cette supériorité dans la famille, à l’école, au travail, dans la communauté ou dans la société dans son ensemble.